Passages en revues

Bernard Noël affectionne les revues littéraires. Il a toujours encouragé et soutenu leur existence. Il aime y publier, même quand le tirage en est modeste.

Son premier texte paru dans un périodique s’intitule Au vent. C’est un poème de forme classique, en alexandrins, que l’adolescent envoie en 1947 au Journal des voyages, hebdomadaire auquel il est alors abonné. Son ode au vent de l’Aubrac natal est retenue et publiée à la rubrique “La page des jeunes poètes” du numéro 90.

L’année 1954 voit la parution de trois textes – dont deux commandes – dans des revues. De 55 à 62, ce sont principalement les Cahiers des saisons qui accueillent, parfois dans des versions primitives, les écrits qui vont compter. Bernard Noël les regroupera ultérieurement dans Le Lieu des signes et Treize cases du je.

À partir de 1970, il décide de devenir écrivain à plein temps et, parallèlement aux livres qui paraissent, ses publications dans des revues et journaux littéraires s’intensifient considérablement. Elles sont de natures variées : poèmes, notes de lecture, entretiens avec des peintres ou des écrivains, articles politiques, etc. Souvent, il s’agit d’extraits d’œuvres en cours. L’abondante bibliographie des parutions en revues et journaux est consultable ici.

Notons que Bernard Noël a participé aux comités de rédaction de La Traverse, Mise en page, Nulle PartCorrespondances, Lignes ainsi qu’à ceux des journaux La Quinzaine littéraire, Révolution, Le Journal à Royaumont et Les Lettres françaises.

© Atelier Bernard Noël

Ces périodiques recèlent souvent de véritables pépites, dont certaines n’ont jamais été rééditées. C’est le cas des notes de lecture présentées ici : l’une sur Aurora de Michel Leiris et la deuxième sur She de Henry Rider Haggard. Elles ont initialement paru dans le numéro 19-20 de la revue Opus international, en 1970. Dans son essai consacré à Bernard Noël*, Pierre Dhainaut écrit, à juste titre, que Le Château de Cène a “emprunté sa forme” à ces deux romans initiatiques, admirés par “Urbain d’Orlhac”…

Aurora

She

 

*Pierre Dhainaut, Bernard Noël, Ubacs, 1977.