“Tu viens de là-bas où les pierres sont lourdes [1]”
Urbain Bernard Fernand Noël vient au monde le 19 novembre 1930 à Sainte-Geneviève-sur-Argence, dans l’Aveyron. Il est le premier né d’Amédée Noël et de son épouse Maria, née Carbonel. Son prénom usuel est celui de son grand-père paternel, Urbain. Sa famille l’appelle “Bainou”. Lorsqu’en avril 1933 naît une sœur, Christiane, l’aîné est confié à ses grands-parents qui vivent à Alpuech, à une quinzaine de kilomètres du village natal. “Je n’ai pas été élevé par mes parents. Ce qui probablement a été ma chance. Disons ce qui m’a fait ce que je suis. Ou ma malchance. Parce qu’il aurait peut-être fallu être autrement [2].”
La maison natale à Sainte-Geneviève-sur-Argence
Alpuech se situe au bord du plateau de l’Aubrac, à mille mètres d’altitude. Le paysage y est tellurique. “Ce sont de hauts plateaux où le temps est sensible, où les saisons ont une présence très forte, en particulier l’hiver. J’ai la nostalgie souvent de ces hivers parce qu’ils refermaient la maison sur elle-même avec l’arrivée de la neige… Le ciel qui précède la neige, tout a une couleur, une grande force de présence, celle des matières fondamentales. Le temps est de la terre dans ce pays-là, et les éléments existent chacun pour soi. Les orages sont plus violents qu’ailleurs. Et tout cela installe une atmosphère légendaire [3].”
Victoire et Urbain Noël, les grands-parents, possèdent la plus grosse ferme de la commune. Ils ont une centaine de vaches de race Aubrac et produisent plusieurs tonnes de fromage de Laguiole par an. Ils emploient des ouvriers agricoles dont certains sont logés à la ferme. Le grand-père est une sorte de patriarche qui a appris le latin et le grec. La maison d’habitation date de 1755. Sa vaste cuisine est dallée de granit. Elle comporte deux tables : l’une pour les employés où l’on parle occitan, l’autre pour la famille où l’on s’exprime en français. La cuisinière à bois est placée entre les deux, au centre de la pièce. Les patrons s’adressent aux ouvriers en occitan, langue interdite à l’enfant qui baigne dans le bilinguisme mais se doit de parler français.
Dans la cuisine, le blason des Noël sculpté dans le basalte
Le petit Urbain passe de longs moments dans cette pièce dont l’âtre est “[sa] hutte d’hiver, [sa] cabane d’été [4]”. Ses jouets sont rangés dans le banc-coffre sculpté qui lui est réservé, à droite du spacieux foyer. “Il me semble que rien ne m’a autant marqué que rêves et jeux dans la cheminée [5]”, écrira-t-il. Il dispose ses soldats de plomb dans une niche du mur appelée bougiaou en occitan. “Je ne sais rien qui, davantage, ait le goût du temps que le bruit du vent dans la cheminée, le crépitement des flammes autour des bûches, les fleurs de givre aux vitres, la neige accumulée dans l’embrasure des fenêtres [6].” Quand il fait beau, les rayons du soleil sont canalisés par les épais murs de pierre de la cuisine. L’enfant est alors fasciné par ce qu’il nomme “la danse de l’air” : “Je restais longtemps immobile à regarder danser la poussière dans un rayon de soleil. C’était le monde et les étoiles, qui faisaient la scie. À la fin, j’allais dans le rayon de soleil, et il n’y avait rien [7].”
L’appui d’une fenêtre de la cuisine “percé de trois trous avec couvercles
qui donnent à sa surface l’allure d’une cuisinière [8]”
“Bainou” joue aussi à l’extérieur. “Il y a une chose que j’aimais beaucoup, c’était aller au bout de la cour où il y avait une sorte de tertre – qui n’était sans doute un tertre que pour moi parce que j’étais petit. Disons que c’était un petit tas de terre… Et je passais mon temps à creuser ce tertre avec l’impression que j’allais trouver le jour, peut-être parce qu’on m’avait raconté que la terre était ronde et qu’il y avait des antipodes [9].” Lorsque la neige tombe, il pratique une expérience qui le subjugue : “[Je] me jetais bras ouverts sur la neige pour, aussitôt relevé, contempler ma présence en creux avec un étonnement émerveillé [10]…” Dans la première édition du Château de Cène, on peut lire : “Le temps viendra où vos gestes vous écriront dans l’espace si bien que, vous retournant, il vous semblera avoir fait comme les enfants qui impriment leur corps dans la neige, alignant tant de figures en creux d’eux-mêmes qu’ils sont partout et nulle part [11].”
Les grands-parents de l’enfant sont nés au XIXe siècle. “L’Aubrac d’alors ne connaissait pas de coupure entre l’autrefois et l’aujourd’hui, si bien que la mémoire des gens ne semblait pas avoir de fond : on parlait d’événements survenus depuis des générations comme de souvenirs personnels [12].” Les veillées devant la cheminée sont l’occasion d’évoquer un passé encore vif dans les mémoires : “J’écoutais les grandes personnes abolir le temps en parlant des prêtres réfractaires qu’on cachait dans des niches, derrière la grande armoire, ou du voleur d’Alpuech, qui prenait aux riches pour secourir les pauvres et qu’une mégère avait frappé avec son tisonnier. Il était aussi question de Napoléon, qui avait transformé en pauvres soldats beaucoup de jeunes gens du pays, et dont j’avais retrouvé un aigle en tôle dans le grenier [13].”
Urbain est très sensible et les récits des adultes contribuent à alimenter chez lui une forte peur des loups, bien que ces animaux aient disparu depuis longtemps de la région. “Les histoires de mon grand-père les rendaient si présents que je sentais leur venue [14].” Les vaches aussi peuvent être impressionnantes : “Je ne m’engageais pas sans crainte dans l’étroite allée centrale de l’étable, entre les deux rangées de bêtes qui ruminaient sur une sorte de large trottoir, le gias, bordé d’un caniveau où s’amassaient la pisse et le fumier. Il faisait très chaud dans cet air embué par la respiration et qui sentait — mais je n’aurais pas su lui donner alors ce nom — l’animalité [15].” Il est troublé par les mendiants qui passent parfois dans le village pour demander l’aumône. “J’avais peur que ma grand-mère ne leur donnât rien. Le contraire me rassurait [16].”
Les Aubracs, des vaches « “aux yeux langoureux cernés de noir [17]”
Le petit garçon est entouré d’affection, en particulier par celle de Marie-Angèle, sa jeune tante qui vit à la ferme familiale. Il écrira à son propos qu’elle lui “servit de mère beaucoup plus que la naturelle [18].” Son grand-oncle Paul, un notaire à la retraite, compte aussi beaucoup pour lui. Tous deux se promènent ensemble chaque après-midi et l’enfant prend certaines expressions du vieil homme au pied de la lettre, ce qui constitue pour lui une initiation à la poésie : “[Mon grand-oncle] me disait : Tu vas attraper un rhume. Et je voyais passer le rhume sous la forme d’une écharpe de buée blanche [19].” “Je l’entends dire : J’ai la tête qui tourne. Je le regarde. Je ne vois rien. Je pense : Cela doit être dedans. Je le regarde alors droit dans les yeux afin de ne pas manquer le moment où ils vont commencer à passer de l’autre côté. J’attends [20].”
Recensement de 1936 à Alpuech.
(On notera l’erreur dans l’année de naissance du petit Urbain.)
Paul Noël possède une bibliothèque et il fait la lecture à son petit-neveu qui en réclame toujours davantage, si bien qu’il lui suggère d’apprendre à lire seul. Urbain sait lire vers quatre ans, avant son entrée à l’école, en 1936. “Je lisais tout ce qui me tombait sous la main [21]”, dira-t-il. Pendant sa scolarité, il est le premier de sa classe et sa famille l’encourage à avoir de bonnes notes : “Mon grand-oncle […] et mon grand-père me donnaient, le premier un franc chaque fois que je rapportais un « bien » de l’école, et deux francs chacun si je rapportais un « très bien ». Je thésaurisais tous ces francs dans une ancienne blague à tabac munie d’un solide fermoir, et ils ne me servaient à rien parce qu’il n’y avait rien qu’un enfant puisse acheter dans le village [22].” Sur les bancs de l’école, il a un jour une révélation : “J’avais huit ans, tout au plus. L’école du village (Alpuech). Je me voyais assis là, sur mon banc. Je me voyais MOI assis là au milieu des autres, avec ma place, mon banc. MOI échoué là. Présent là. Énorme ahurissement d’être là, MOI ! Et bizarre lumière tout à coup sur les choses [23].”
Un petit frère prénommé Maurice naît en août 1939. La guerre éclate en septembre. Victoire No¨¨el, la grand-mère de l’enfant, décède en 1940.
« Tout à coup, son enfance est à côté de lui / comme un petit chien [24] »
L’entrée d’Urbain au collège d’Espalion est repoussée jusqu’en 1942 en raison de l’occupation de l’établissement par les Allemands. L’adolescent est admis comme pensionnaire dans ce collège catholique qui a le statut de Petit séminaire. Il se destine à la prêtrise et veut devenir Père blanc pour découvrir le monde. Il est abonné au Journal des voyages qui publie des récits d’aventures. La recherche des souterrains médiévaux le passionne. Grâce à son pendule, il en localise un près de l’église Saint-Étienne d’Orlhaguet et il creuse pendant plusieurs jours pour y accéder. “Un effondrement l’obstruait au bout d’une trentaine de mètres. Je me souviens que le soir où mon puits a crevé la voûte du souterrain, tout le village est accouru. On m’a passé une corde sous les épaules et je suis descendu avec une lampe électrique. L’eau s’était accumulée dans le passage : j’en avais jusqu’à la ceinture. Je n’en menais pas large mais j’ai tout de même essayé d’avancer entre les parois luisantes. Ça glissait beaucoup et je n’y voyais pas grand-chose. Je suis remonté et j’ai installé un siphon qui a vidé l’eau dans la nuit [25].” En 1969, le nom d’Orlhaguet inspirera en partie le pseudonyme “Urbain d’Orlhac” pour signer Le Château de Cène.
L’église Saint-Étienne d’Orlhaguet
Le grand-père Urbain meurt en 1945. L’année suivante, son petit-fils renie la religion catholique et son prénom de baptême à la fin de la classe de troisième [26]. Il optera désormais pour son deuxième prénom, Bernard. C’est au lycée de Rodez qu’il poursuit ses études. Son ami François Séguret le décrit ainsi : “Bernard n’a jamais eu l’air gamin. Il était très simple, très direct, avec une personnalité marquante. Lorsqu’il parlait, tout le monde l’écoutait. Il est tout de suite apparu comme l’élève le plus brillant de la classe de philo [27].” En 1949, il échoue contre toute attente au baccalauréat pour avoir choisi un sujet métaphysique risqué. Il part alors vivre à Paris afin de s’éloigner d’un milieu familial qui l’oppresse. “Le pays d’enfance, il a fallu s’en arracher, dira-t-il en 2014. C’est parce que j’ai rejeté toutes mes racines qu’ensuite je me suis aperçu longtemps après qu’elles étaient là, malgré tout. Et bizarrement, j’ai découvert cela dans le désert, parce que dans l’Aubrac, il n’y a pas de sable mais il y a de l’herbe, et l’herbe sous le vent c’est un peu comme le sable… Il y a des ondes. On a l’impression que les prairies se mettent à avoir le même mouvement que l’eau. Et cela donne une image qui est à la fois le comble du lieu et l’absence du lieu. C’est peut-être cela l’écriture : le comble du lieu et l’absence du lieu [28].”
Paysage d’Aubrac en été
AUBRAC
neige et brouillard l’enfance a perdu sa route
un bout de ciel mouillé bouche la fenêtre
le temps est un trou toujours qui va devant
piège ouvert trop tôt pour le dernier moment
plus bas l’hiver se couche dans la lumière
il n’en reste en l’air qu’un peu de buée blanche
des souvenirs tombent d’on ne sait quel arbre
dont la mémoire brise toutes les branches [29]
*
[1] “Les Choses faites” in Les Plumes d’Éros, Œuvres I, P.OL., 2010, p. 231.
[2] L’Espace du poème, P.O.L, 1998, p. 15.
[3] “Entretien avec Jean Daive” in Cahier Critique de Poésie n° 21, 2011, p. 7.
[4] La Maladie de la chair, Petite Bibliothèque/Ombres, 1995, p. 15.
[5] Le Syndrome de Gramsci, P.O.L, 1994, p. 42.
[6] Aubrac, Fata Morgana, 2021, p. 54.
[7] Le Double Jeu du tu, Fata Morgana, 1977, p. 29.
[8]“ Révolution” in Lignes n° 62, mai 2020, p. 205.
[9] Émission TV Ouvrez les guillemets, 05/11/1973.
[10] La Trace et l’Empreinte, Fata Morgana, 2001, n. p.
[11] Le Château de Cène, Jérôme Martineau, 1969, p. 76.
[12] Aubrac, op. cit., p. 69-70.
[13] Ibid., p. 50.
[14] Ibid., p. 69.
[15] Ibid., p. 46-47.
[16] “Révolution”, op. cit., p. 201.
[17] Aubrac, op. cit., p. 49.
[18] Lettre à Claude Ollier du 27 août 2000.
[19] Entretien avec Olivier Germain-Thomas, For intérieur, France Culture, 31/03/1996.
[20] Les Premiers Mots, Textes/Flammarion, 1973, p. 50-51.
[21] “Entretien avec Claude Ollier” in La Place de l’autre, Œuvres III, P.O.L, 2013, p. 385.
[22] Aubrac, op. cit, p. 22.
[23] Le Lieu des signes, Jean-Jacques Pauvert, 1971, p. 94.
[24] La Chute des temps, Textes/Flammarion, 1983, p. 47.
[25] L’Espace du poème, op. cit., p. 127-128.
[26] Voir le texte “Un jour de grâce” in Les Plumes d’Éros, Œuvres I, P.O.L, 2010, p. 9-15.
[27] Communication personnelle, 06/12/2020.
[28] Bernard Noël, du jour au lendemain, L’Amourier, 2017, p. 339.
[29] Le Reste du voyage, P.O.L, 1997, p. 70.
Nos vifs remerciements vont à Dominique, Bernadette et Jean-Louis Noël, ainsi qu’à François Séguret.
L’enfant, l’adolescent… il y manque le nourrisson et les yeux qui lui ont permis de faire grandir et élargir son propre regard. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il lui a manqué le premier regard, le regard maternel. Même s’il s’est accommodé, comme tant d’enfants, de son absence. Il aura peut-être cherché ce regard toute sa vie, comme Charles Juliet, pour d’autres raisons et dans d’autres circonstances. Lequel des deux aura été le plus heureux ? Trouverons-nous la réponse dans leurs oeuvres respectives ? Merci Nicole d’avoir permis cette ouverture vers l’intime que les poèmes ne montrent pas aussi directement. Et pour Cause…
Merci pour ce reportage en image d’un Bernard Noël encore enfant. Nous avons eu l’occasion, tous les deux, de parler de ces lieux de l’enfance, des soldats dans un creux de cheminée, du patois, et de la disposition des tables et des langues. Quand nous nous sommes rencontrés au salon du livre à Pollionnay et que j’ai appris son lieu de naissance, l’Aubrac, je lui ai dit « mais alors vous parlez Occitan ». Et avec un grand sourire, il m’a dit : il y a bien longtemps que l’on ne m’a pas parlé de l’Occitan. Et delà, ces souvenirs sont venus, très vivants, avec distance aussi. « Je n’avais pas le droit de le parler mais je le connaissais bien sûr ». C’était la langue « entre gamins », « celle du jeu », et celle qui m’était interdite pour des raisons sociales.
Et mon amitié avec lui a commencé ainsi. Comme il avait un vrai talent de l’amitié, je lui ai souvent téléphoné à propos de livres d’artistes mais aussi à propos de tout et de rien. Chaque mot qu’il prononçait avait une densité étrange, énorme. Les mots pour lui avaient une force particulière. Et restaient dans leur 1état, dans la force de leur sens, sans usure. Je pense très souvent à lui et pour le retrouver, je parcours ses livres.
Nicole, merci infiniment. Quel plaisir voir les photos de Bernard enfant, et voir le paysage autour de sa maison et l’importance de la nature, dont il parlait souvent. Que cette journée soit une fête pour toujours!
Merci pour ce rappel du pays de l’enfance de Bernard Noël. Dans une de ses dernières lettres il me parlait d’Alpuech, du christ en croix sculpté par son grand-oncle dominicain, du presbytère et de son école à l’extrémité… Je vis à Barriac près de Bozouls et chaque fois que je
» monte » sur l’Aubrac je ne peux pas m’empêcher de penser à Bernard
Très ému de lire « Le pays d’enfance », de lire ces mots liés à la maison et aux paysages, de voir les photographies de Bernard enfant.
Ses livres apportent beaucoup d’intensité d’écriture et de pensée à la littérature, avec son regard dedans, son regard dehors, « le comble de lieu », « l’absence de lieu ».
L’Aubrac n’y est pas écarté, oublié.
Merci, Nicole.
Retrouver Bernard enfant est un vrai régal. Merci pour ce travail précieux sur cet homme dont la pensée voyageait si haut.
Très beau travail. J’ai été particulièrement ému de découvrir Bernard enfant dont je n’avais jamais vu de photos auparavant, ainsi que d’y voir cités des endroits comme Espalion qu’on avait visités ensemble lors des Journées internationales poétiques de Rodez.
Très émouvant et révélateur des origines de la prise de conscience de son ETRE, physiquement « au monde » ! Préoccupation qui ne le « lâchera » jamais…..et
Le rend si PRESENT !
L’enfance comme armoire au trésor. Toute poésie authentique (qui sonne juste) vient de ce trésor premier: sensations enregistrées, inscrites, dans le deuxième corps donnant forme et beauté au réel du corps, au réel des organes.
Plus tard, ouvrir cette armoire est une grande difficulté car il faut, pour retrouver la puissance érotique des mots, passer outre la censure psychique et la sensure sociale.
Heureuse disposition des figures paternelles qui assurent une base solide à l’intelligence (abstraction, conceptualisation et structures logiques – toutes choses détruites dans les familles incestueuses -).
Puis l’opération nécessaire de la coupure première avec la famille suivie des multiples coupures et séparations.
La parole poétique est séparation. C’est de ce lieu de la séparation que lui vient la justesse.
Bel hommage en ce jour anniversaire de Bernard ! La puissance (telle que l’entend D-H Lawrence) d’une naissance aubracienne ! Merci pour ce précieux travail
Très beau travail. Grand merci.
Merci, pour ce travail de mémoire. C’est toujours un plaisir de lire ou relire des citations de Bernard Noël. Son enfance était un socle puissant qu’il évoquait souvent, comme les grands paysages qu’il a eu si tôt sous son regard. Ceux du bel Aubrac photographié par sa fille dans la réédition à Fata Morgana de son texte sur l’Aubrac qui est comme un hommage à un espace ouvert à l’infini.
Merci pour cette belle découverte de l’enfance de Bernard Noël.
Quel bel hommage, la photo de Bernard Noël enfant, en culottes courtes, est très émouvante. Il faut lire « Portrait de l’Aubrac », avec les belles photos de sa fille Dominique pour y retrouver son enfance. Merci Nicole.
Superbe évocation de la jeunesse de Bernard Noël.